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Le concours d’orthophonie de Strasbourg, comme tous les autres, ne prépare pas seulement à un métier traitant des problèmes flagrants. Dans cette profession paramédicale, il n’est pas rare d’intervenir tardivement, alors même que la personne qui consulte est handicapée depuis un certain moment. Cela peut être le cas d’un jeune dont les difficultés scolaires sont longtemps restées inexpliquées, mais également d’un adulte souffrant de « bégaiement masqué ».

Cette thématique peut être évoquée dans toutes les écoles, vous en entendrez aussi bien parler si vous réussissez le concours d’orthophonie de Nice que celui d’Amiens, par exemple. Concrètement, bien que la personne soit effectivement « bègue », son discours demeure étonnamment fluide. On ne dénote pas beaucoup d’hésitation, pas de faute de diction, presque rien d’anormal.

Plusieurs stratagèmes sont observés dans ces cas typiques : ils permettent de rendre le bégaiement imperceptible pour une oreille lambda. Les individus dialoguent peu ou à un rythme inapproprié (très vite ou très lentement). Ils réalisent des pauses pendant lesquelles ils donnent l’impression de réfléchir, ils privilégient les mots simples aux termes complexes et semblent manquer de spontanéité dans certaines de leurs réponses. Parfois, ces différentes manœuvres sont conscientes – mais quand elles deviennent une habitude, elles s’opèrent sans même que le sujet ne s’en rende compte !

Pourtant, même s’il paraît bien géré par le patient, le bégaiement masqué est un handicap. Il isole progressivement des autres, et peut générer des problèmes de communication — voire des difficultés à évoluer dans sa carrière, par exemple.

En réalisant votre inscription au concours d’orthophonie, ayez conscience de cette vérité : vous ne traiterez pas que des difficultés évidentes ! Dans ce cas bien précis, il faudra beaucoup de temps pour aider l’individu à communiquer d’une façon plus naturelle, sans craindre que son bégaiement ne ressorte en évidence. Tout au long de vos études, vous apprendrez autant d’informations sur les maladies les plus connues que sur les symptômes moins fréquents tels que le bégaiement « invisible ».